La Petite Faiseuse de Livres - ASCENDANCE OF A BOOKWORM Tome 2 / Light-Novel

Après un premier volume qui posait les bases d'un univers bien plus travaillé que la plupart des isekai, La Petite Faiseuse de Livres nous revient dans l'espoir de pérenniser une excellente première impression. Et l'objectif est plus qu'atteint !

Ce fut du pur plaisir ! L'histoire commence, prend par la main et, avant de le savoir, nous voici déjà à la fin. Bref, une lecture dense au rythme toujours aussi agréable !

En chemin pour l'objectif d'une vie

Comme dit en introduction, le premier volume posait très efficacement les bases d'un univers médiéval très cru : c'est cracra, la vie est dure, la population est illettrée. Pas vraiment, pour la pauvre Maïn, de quoi se réjouir d'y avoir été réincarner donc.

Pourtant, de nombreux efforts et du temps lui auront permise d'améliorer un tant soit peu son quotidien. Une évolution qui aura abouti à sa rencontre avec Benno, marchand influant acceptant - sous condition de produire du papier végétale - de la prendre elle et son ami Luts comme apprentis.

Deux éléments qui formeront, tout au long de ce volume, une ligne directrice permettant d'approfondir quelques sujets déjà évoqués : la maladie de Maïn, la fabrication de livres, sa relation avec Lutz et d'en aborder de nouveaux tel que le système marchand et tout ce qui l'entoure. Ce dernier, tout particulièrement, est montré de manière très complète en nous présentant tout aussi bien l'aspect humain du métier comme ses côté plus technique.

Mais ce n'est pas tout ! Que ce soit la vision qu'ont les classes prolétaires/artisanes des marchands, les us et principes de ceux-ci, le système monétaire, la magie contractuelle (what?) ou la transition d'un mode de pensée populaire à mercantile que nos héros doivent accomplir, tout est amené très naturellement. En terme de world-building, tout ce passage est donc un vrai petit bonheur pour tous les fans ! 

Evidemment, tout ceci ne rimerait à rien si cela n'aidait pas notre protagoniste dans son projet : la création de livres. Ainsi, après tous les échecs vécus dans le premier tome, Maïn est enfin sur la bonne voie pour réaliser son sacro-saint papier - de quoi nous glisser un nouveau tuto très sympathique sur sa fabrication. Une première étape d'importance, donc, qui montre déjà une petite montée en puissance de l'héroïne et, par extension, de l'intrigue générale.

La naissance d'un trio infernal

Après la famille et diverses personnes qui leurs sont liées, le récit se resserre maintenant sur trois personnages : Maïn, bien-sûr, et ceux qui vont revêtir une importance littéralement capitale : son ami Lutz et le marchand Benno.

  • Lutz 

Il nous était présenté comme l'archétype du bon garçon, prêt à prendre soin de sa chétive amie sans rechigner (et si elle le nourrit alors qu'il crève la dalle il y mettra encore plus de bonne volonté) et force est de reconnaitre que leur relation devient encore plus touchante ici. 

Empreint d'une maturité qui fait plaisir à voir pour son âge, le jeune garçon a encore beaucoup de choses à apprendre mais sa sincérité donne vraiment envi de le soutenir... et d'avoir un peu pitié pour lui (il doit quand même se coltiner une excentrique du niveau de l'héroïne). Le personnage est ainsi très plaisant à suivre, comme l'est son duo avec sa voisine.

  • Benno

De l'autre côté, dès son introduction, ce nouveau personnage devient le moteur du récit.

Toujours là où il y a de l'argent à se faire, prêt à investir des sommes considérable pour un profit plus grand encore, à duper même des gamins, il commence comme étant le parangon du marchand cupide. Une première impression qui ne sera d'ailleurs jamais nié mais sera malgré tout doucement nuancé par sa rencontre avec Maïn. Il prend alors le visage du véritable mentor, sévère mais juste, parfois même tendre. 

Paradoxalement, c'est aussi son si grand sérieux dans les affaires qui le transforme en la principale source d'humour de cette lecture. Simplement, il est au bout du rouleau ! L'aberration que représente l'héroïne, son manque total de bon-sens et sa capacité insoupçonnée à détruire l'économie de la ville lui fait littéralement perdre des années de vie. Sa jeune apprentie vaguement intelligente se révèle pour ce qu'elle est : une gamine infernale pouvant détruire la société. La canalisé s'annonce être tout un programme !

Conclusion : Une bonne première impression confirmée

 Cette seconde partie de ce premier arc narratif fut un joli coup de cœur. L'univers s'approfondie au gré de la lecture, l'histoire avance bien, le cast de personnages s'agrandie en même temps que les enjeux se font plus important. Tout est là pour là pour nous faire vivre une grande aventure !

Le récit passe de surprise en déconvenues, parfois drôle parfois dramatique, avec une fluidité certaine. Les pages s'enchainant ainsi au gré d'un intérêt toujours croissant que les chapitres bonus, jamais adapté en animé, viennent encore renouveler. Vive le format light-novel.

→ Critique tome 1 : ici